Le froid, la neige, le verglas, passe encore. Mais la slush…
La saudite slush.
Elle imbibe les bottes, tache les bas de pantalons, inonde les tapis et ronge la voiture. En plus, c’est brun, frette et dégueulasse.
Rien à faire, tant qu’il y aura un hiver québécois, il y aura de la slush québécoise. Mais d’où vient la slush, et surtout, comment en venir à bout tout en restant sain d’esprit?
Slush 101
En premier lieu, on crève d’emblée la balloune de l’espoir superflu: la slush est là pour rester. Même la bonne volonté n’en viendra pas à bout, puisque la slush est un amalgame de neige, d’eau et de sel, tout ce dont l’hiver au Québec ne peut se passer. Plus clairement, on utilise du chlorure de calcium pour venir à bout de la glace. Ceci dit, on épand du sel entre autre, car beaucoup de composants, tous plus nocifs les uns que les autres, sont ajoutés au mélange que l’on retrouve sur les routes du Québec.
Le calcium est l’un des abrasifs les plus utilisés au Québec. Chaque année, on répand sur nos jolies routes trouées des milliers de tonnes de chlorure de calcium. Ce type de sel est particulièrement efficace pour absorber l’humidité. Du fait de la chaleur qui se dégage pendant le processus chimique de dissolution du chlorure de calcium, la glace fond. Mais attention, seulement quand il ne fait pas trop froid dehors. Si votre gallon de sel acheté au Canadian Tire vous affirme que la glace va fondre même à -30ºC et que ça fonctionne, soyez assuré qu’on a ajouté à ce sel des produits chimiques.
Alors, le calcium fait fondre la glace. Calcium et glace fondue s’amalgame à la neige. Les voitures, les piétons et le soleil font le reste du travail. Résultats: slush!
Des alternatives au sel pour déglacer les rues sont mises à l’essai un peu partout. Personnellement, je vote pour le jus de betterave. Écolo, écono et ça ferait joli dans le paysage.
Protéger sa voiture
Puisqu’on ne peut pas éradiquer la slush, mieux vaut apprendre à vivre avec. Pour protéger la voiture contre les attaques de la slush imbibée de calcium, ce rongeur de métal, quelques solutions s’offrent à nous.
D’abord, le traitement antirouille s’impose. Le moment idéal pour prendre rendez-vous? Avant la première neige, selon les experts ALBI le Géant. Notez bien, il est possible d’effectuer un traitement antirouille en tout temps, mais c’est autrement plus efficace de le faire avant que la neige, et donc que le calcium, s’accumule sur les routes.
On recommande aussi de nettoyer régulièrement sa voiture durant la période hivernale. Du moins, quand la température le permet! Des serrures gelées à 7h00 le matin, c’est loin d’être agréable. Surtout si vous avez oublié vos gants dans la voiture la veille… En nettoyant la voiture, on se débarrasse des abrasifs qui s’incrustent à la carrosserie.
Protéger son mental
Là, la tâche pourra paraitre pour certains un brin plus ardue. En hiver, la neige chute… et le moral aussi. Selon une étude, on mange davantage, on dort plus et on perd un peu de tonus durant la saison froide. C’est la faute à… l’ADN, la météo, le cubicule? On se sait pas. Par contre, on peut prendre les grands moyens, sans pour autant passer son hiver à avoir hâte à son voyage à Cuba, à profiter de son voyage à Cuba, et à s’ennuyer de son voyage à Cuba.
Pour garder le moral durant l’hiver:
- On arrête les bonnes résolutions
Comme par exemple: je vais aller au gym, je vais perdre 100 livres en 1 semaine et autres défis qui ne tiennent pas compte de nos besoins réels, ou de notre nature profonde.
- On prend du soleil hivernal autant que possible
On s’habille le frileux et on va prendre l’air un 15 minutes par jour. On se rend au parc, on va chercher la pinte de lait oubliée au dépanneur, on fait le tour du bloc à la pause de 15h00. C’est plus facile qu’on pense, on a pas le temps de vraiment se geler et ça fait un bien fou, de l’air frais au cerveau.
- On adapte son alimentation
Moins de chips dans la salsa, plus de légumes dans la trempette!
Dépasser tout le monde dans le trafic, soupirer pour que la journée finisse au plus vite question de retrouver la divine télé au plus sacrant, eh bien, ça ne sert à rien. Qu’on marche ou qu’on coure, une heure, ça dure une heure, point à ligne. On ralentit donc, on prend son temps et on s’évite du coup peut-être quelques accidents de la route.
- On se garde des fins de semaines libres de tout projet.
Ce point-là s’explique par lui-même.
Conclusion
La slush, personne n’aime ça. Mais on doit composer avec quand même. Puisqu’on a le divin droit de chialer sur la météo, accordons-nous la chance de voir le bon côté d’une belle journée d’hiver, qu’elle soit ou pas couverte de slush!
Sources: ALBI le Géant, La Presse, Radio-Canada,Wikipédia, Santemedecine.net