Vous avez sans doute vu, sur les réseaux sociaux, ces vidéos de collision entre une voiture neuve et une voiture antique. Quand on la regarde rapidement, on dirait que la nouvelle voiture tombe en morceaux. Alors que, de son côté, la voiture des années 60 restent dure comme le roc.
Regardez cependant de plus près. Vous verrez que les occupants de la voiture récente ont tous survécu, presque sans blessure. Ce qui n’est souvent pas le cas des passagers du vieux véhicule. Ils sont littéralement pulvérisés, même si leur auto est quasi intacte.
On appelle cela de la sécurité passive
En mots simples, les nouvelles voitures sont conçues pour protéger d’abord les occupants. Quand on s’attarde aux images de collision, on constate que le cockpit est demeuré presque intact. Les passagers ont dû être secoués. Mais comme ils sont retenus par une ceinture efficace et des coussins gonflables, les dommages sont limités.
Regardez la voiture classique. Son habitacle est défoncé. Les passagers, à peine retenus à la taille, sont fortement propulsés vers la planche de bord. Et ce, même à des vitesses aussi basses que 50 km à l’heure. Mais comment est-ce possible?
De l’acier quasi intelligent
La clé de cette sécurité, c’est l’acier qui sert à la construction du véhicule. Les anciens modèles étaient fabriqués avec de l’acier rigide. Quand il était impliqué dans une collision, il y avait deux choix : il résistait sans broncher, ou à haute vitesse, il se démontait. Un peu comme le ferait un char d’assaut.
Le problème, c’est qu’un accident, c’est un transfert d’énergie. Lorsque la voiture heurte un mur par exemple, ce mur fait rebondir l’énergie vers l’auto. Elle doit donc se disperser dans la structure de l’auto. Un peu comme si un éclair entrait par un bout, et sortait par l’autre.
Pour y parvenir, cette énergie cherchera le point le moins résistant de la structure. Ce qui, dans le cas des vieilles voitures, était l’habitacle et ses passagers. L’énergie détruisait alors le cockpit.
Les nouveaux ingénieurs l’ont compris
Prenons le cas de Hyundai et de sa superstructure. Fabriquée en acier de densité différente, cette structure est rigide en avant, mais devient de plus en plus malléable selon son emplacement. Des portions rigides protègent les occupants, mais des portions plus souples sont logées dans les côtés. Cela permet à l’énergie de partir du devant et de se répartir de chaque côté. Laissant, au passage, le cockpit intact. (voir exemple de l’ancienne Volvo V40)
Pour l’image, pensez à une tête de fusée qui traverse l’atmosphère. C’est de cette façon que l’énergie de la collision est transférée, protégeant les occupants et les passagers de façon plus efficace. Et Hyundai n’est pas la seule compagnie à le faire. Volvo, Nissan, Mazda, Chevrolet et tous les autres ont créé leurs propres structures à rigidité variable.
Alors la prochaine fois que vous verrez ces vidéos, pensez-y. Il est vrai que la nouvelle voiture aura davantage besoin de réparations. Mais ses occupants sont encore vivants pour en profiter!
Ça sert à cela, la sécurité automobile.