Il en coûte plusieurs milliers, voire des millions de dollars, pour construire un seul prototype pour un manufacturier automobile. Tout cela, bien souvent, pour réaliser une pièce qui ne durera que peu de temps, et qui ne sera finalement jamais produite dans sa version originale. Une situation qui n’a pas échappée aux dirigeants de Mazda qui ont décidé de se tourner davantage vers le modèle virtuel plutôt que grandeur nature dans le développement de ses futurs produits.
L’idée peut ne pas semble nouvelle, mais l’évolution est importante puisque désormais, ce sont 95% des échantillonnages qui seront effectués sur des ordinateurs plutôt que dans la réalité. La tendance avait commencé en 2007, alors que seulement 25% de ce genre de travaux utilisaient la technologie.
Attention cependant, cela ne signifie pas que Mazda ne fera plus de tests grandeur nature. Mais les démarches entreprises virtuellement diminueront non seulement les coûts, mais aussi les délais. Il est en effet plus facile de programmer des tests sur écran, sur lequel a déjà été dessiné un véhicule, plutôt que de l’assembler et d’évaluer l’impact des preuves à lui faire subir.
Une telle démarche aura des retombées rapidement : alors que Mazda, qui est considéré comme un constructeur de petite taille, n’aurait pas eu les ressources nécessaires pour mener de front plusieurs projets, l’usage du virtuel multipliera les possibilités.
Le résultat : dès 2021, Mazda fournira un hybride rechargeable, un nouveau moteur diesel, un véhicule électrique, un système de voiture connectée, une technologie de poussée programmée et une nouvelle architecture physique et de cadre. Un développement qui aurait pris plus d’une décennie en format physique.
Le «modèle» de la croissance fait référence à des modèles mathématiques et non à des plaques signalétiques d’automobiles. L’utilisation d’ordinateurs pour modéliser et examiner des composants ou des systèmes automobiles redoutables évite à une association de créer des prototypes terrestres. Cela peut économiser de l’argent, du temps et de l’énergie.
Mazda n’est pas seule dans le domaine du développement basé sur des modèles. Les constructeurs automobiles allemands ont également utilisé cette approche.