Il est facile d’entendre d’ici les représentants de la gent masculine, et celles de la gent féminine bouillir en lisant les résultats d’une étude que Hyundai a commandée à un psychologue britannique, le docteur Patrick Fagan. Sa conclusion : les femmes sont 12% plus enragées que les hommes au volant.
L’affirmation repose sur les observations faites auprès de 1 000 conducteurs cobayes, participant à l’étude. Chacun était observé par une caméra, mais disposait aussi de nombreux capteurs chargés d’évaluer leur état d’esprit en recueillant, par exemple, leur rythme cardiaque et même, la température de la peau.
Pour mener à bien l’expérimentation, on a soumis chacun des conducteurs à quelques situations problématiques, et on a évalué leur condition. Ainsi, dans les cas où les femmes se font klaxonner ou crier après, elles ont 14% plus de réactions de rage que les hommes.
Dans les cas où elles doivent composer avec un assistant pilote qui leur indique toutes les manœuvres à exécuter, le pourcentage de rage, demeure le même. Et dans les cas où les femmes conductrices sont confrontées à un autre automobiliste qui omet de signaler ses intentions, comme de clignoter lors d’un dépassement, elles sont 13% plus enragées que les hommes. Dans le cas de la conduite normale, les femmes et les hommes sont en général sur un pied d’égalité.
Selon le chercheur, ce comportement serait issu de la préhistoire, alors que les hommes partant à la chasse, ce sont les femmes qui ont développé davantage l’instinct de protection, et qui en ont hérité même des millénaires plus tard. Une théorie, évidemment, qui n’est pas prouvée.
Mais si l’étude du docteur Fagan pointe les femmes comme étant davantage enragées, tout n’est pas perdu puisqu’une étude sur la rage au volant tenue en France a plutôt prouvé que ce sont les hommes qui, dans une proportion de 90%, sont impliqués dans les confrontations physiques liées à la rage au volant.
En d’autres termes, les femmes chialent, mais restent dans leur voiture, alors que les hommes choisissent plutôt d’agir.
L’étude commandée par Hyundai a cependant permis de connaître d’autres détails de la conduite, nettement plus positifs.
Ainsi, 80% des répondants ont affirmé écouter de la musique au volant, et considérer les systèmes multimédias comme les UConnect de Chrysler ou Sync de Ford constituent des options incontournables.
Les hommes, pour leur part, préfèrent les habitacles plus silencieux, puisque 24% estiment que la voiture est le meilleur endroit pour avoir une conversation, et 14% qu’ils deviennent de meilleurs conducteurs en discutant avec leur conjointe en conduisant.
Enfin, selon l’étude, trois raisons motivent l’attachement des individus à leur véhicule : pour 51 % des gens, c’est la liberté de mouvement; pour 19 %, c’est la mobilité; et pour 10 %, c’est l’indépendance.