S’installer derrière le volant d’une voiture, s’asseoir en grognant dans le siège du milieu d’un avion ou, encore, enfourcher son vélo pour un 35 kilomètres sous le soleil, ça nous semble aller de soit aujourd’hui.
Pourtant, nous savons très bien que l’humain a longtemps dû compter sur la traction animale pour franchir de longues distances ou cultiver ses champs plus rapidement.
Au 19e siècle, et même bien avant cette époque, s’affranchir de la dépendance aux transports hippotractés (en majorité) était un défi scientifique qui en passionne plusieurs.
Les premiers véhicules automobiles ont d’abord fonctionné à la vapeur et à l’électricité avant d’être propulsés par le moteur à combustion que nous connaissons.
Avec le « retour » en force du véhicule électrique, nous avons eu envie de remonter le temps et de plonger dans les premières années du véhicule qui pourrait bien être omniprésent d’ici quelques années.
Ce qui nous a naturellement pousser, amateur d’uchronie que nous sommes par moment perdu, à nous poser cette question: et si les voitures avaient toujours été électriques?
La vapeur et l’électricité
L’utilisation de l’eau et de la vapeur, pour faire se mouvoir des objets autrement impassibles, remonte à l’antiquité. Un certain Héron d’Alexandrie, au 1er siècle, conçu un éolypile, un jouet mût par la vapeur.
La première locomotive est, elle aussi, à vapeur. Elle est destinée à transporter du minerai et autres marchandises issues de la période d’industrialisation en Angleterre. La première locomotive à vapeur est construite par Richard Trevithick en 1804. La traction à vapeur suit en 1812. Les locomotives remorquent alors des wagonnets de charbon.
Ce n’est qu’en 1825 que des passagers montent dans le premier train.
Il faut un peu plus de temps pour que l’électricité, découverte par un savant grec au 6ième avant J-C, se mette de la partie.
En 1800, un monsieur Volta, Italien d’origine, invente une batterie et produit ainsi le premier courant électrique. Il faudra attendre près de 80 ans pour que Thomas Edsion mette au point l’ampoule électrique.
Rapidement, l’électricité remplace la vapeur, d’abord dans les usines, puis sur la route. La flotte automobile de la première compagnie de taxis new-yorkaise est entièrement électrique. Nous sommes alors en 1897.
Bientôt, une autre invention viendrait détrôner la traction à vapeur et à l’électricité. Ce serait la traction diesel.
Une question de batterie
L’électricité, cette incroyable découverte, changera profondément la routine de la société. À l’époque des ancêtres des automobiles, l’électricité changera notre façon de nous déplacer.
Une voiture construite par un ingénieur belge, baptisée » La Jamais contente », fut la première voiture électrique à franchir une distance de 99 kilomètres. Sa puissance maximale était de 68 chevaux.
La capacité de la batterie du véhicule électrique était déjà un défi pour les constructeurs, et c’est l’une des raisons qui pourrait expliquer le déclin précipité du véhicule électrique.
Une autre raison, c’est qu’au début du 20e siècle, on s’enthousiasme pour les records, les défis et autres mises en scène spectaculaire, souvent organisés par les médias du moment.
Parce qu’on veut devenir le plus rapide, le plus performant, on se tourne vers le moteur à combustion, en raison de sa puissance et de sa simplicité. La voiture électrique est reléguée aux oubliettes.
La renaissance
Pendant près d’un siècle, la voiture électrique semble être classée dans la catégorie « invention imparfaite » par l’opinion publique et les manufacturiers.
Le contexte social et plusieurs raisons techniques autant qu’économiques remettent en cause la possibilité qu’un véhicule électrique performant puisse jamais être construit.
Les échecs des tentatives, au cours du 20e siècle, de populariser les véhicules électrique semblent donner raison aux sceptiques.
En Allemagne, on retrouve pourtant des flottes de fourgons électriques. En 1959, l’American Motors Corporation travaille sur un moteur électrique pourvu d’une batterie capable de se recharger par elle-même.
La crise du pétrole des années 1970-1980 remet au goût du jour l’idée d’un véhicule électrique, mais rien ne semble ravir le public.
Au tournant des années 2000, la donne change. Un ouvrage, écrit par David. A. Kirsch, parle d’ailleurs de l’avantage du véhicule électrique dans l’optique de flotte de véhicules urbains, entre autres choses.
La nouvelle réalité des changements climatiques nécessite, hors de tout doute, de trouver des moyens alternatifs au polluant moteur à essence.
La renaissance du véhicule électrique est dû à des manufacturiers visionnaires comme Chrysler et Ford, Nissan et Chevrolet ou encore Kia et Honda, qui ont mis de l’avant le véhicule électrique.
L’avancée de la technologie dans le domaine de l’automobile, ainsi qu’un important consensus social, font également partie du secret du nouveau succès du véhicule à batterie électrique.
Et si les voitures électriques avaient toujours existé?
Terrafugia TF-X
On l’a lu plus haut, il y a bel et bien eu des prototypes de véhicules électriques construit au 20e siècle.
Et si ces prototypes électriques avaient conquis le public? Et si la compagnie de taxis électrique de New-York n’avait pas fait faillite suite à un incendie? Et si une voiture électrique était allée plus vite sur les circuits de course que la voiture à moteur à combustion?
Eh bien, on peut imaginer que…
Que les avions voleraient sans bruit dans un ciel peut-être moins pollué.
Qu’il n’y aurait pas d’interdiction de circuler dans les grandes capitales, comme Beijing, en raison du niveau de pollution de l’air trop élevé.
Qu’on sentirait moins mauvais après une virée en scooter.
Mais, puisque nous avons les deux pieds sur terre, on se rend plutôt dans une des concessions ALBI le Géant pour faire l’essai d’un véhicule électrique dès aujourd’hui!