Embrayage. Point de friction. Étouffer dans une cote. Quelques-uns des aléas vécus en compagnie de la transmission manuelle.
Les amateurs, chroniqueurs, experts qui aiment vraiment conduire ne jurent que par ce bon vieux levier de vitesse, capable de vous procurer une toute autre expérience de conduite.
Seulement voilà, apprendre à conduire manuel exige davantage de pratique, de temps, voire d’efforts. Ergo, son déclin de jeune génération en jeune génération.
Mais la transmission manuelle n’a pas encore dit son dernier mot…
La transmission automatique facilite la vie des conducteurs depuis 1950. Particulièrement en Amérique du Nord, la demande toujours grandissante de la clientèle pour des véhicules dits automatiques a influencé les fabricants automobiles.
Popularité en régression
Les ventes de véhicules à transmission manuelle représentent 20% des ventes totales chez Mazda Canada, 12,1% pour Hyundai et un maigre 4,4% chez Nissan, pour ne citer que ces excellentes marques automobiles, que vous retrouverez avec plaisir chez votre ALBI le Géant préféré du monde entier (nous, en gros!).
S’il s’agit d’une tendance généralisée en Amérique du Nord, il faut souligner que la situation diffère légèrement dans notre beau coin de pays. En comparant les chiffres, on constate que la transmission manuelle a encore plusieurs adeptes au Québec.
Cela étant, il est rarissime maintenant, selon les professionnels concernés, que les apprentis conducteurs choisissent une voiture manuelle pour apprendre à maîtriser la conduite d’un véhicule de promenade. Il n’est donc pas surprenant que les ventes de véhicules soient de moins en moins importantes.
Voiture : manuelle hier, automatique demain
À l’ère du développement de la voiture autonome, il serait facile de conclure que la transmission manuelle a simplement fait son temps. Pourtant, du côté des fabricants et des experts automobiles, ce désintérêt s’explique par plusieurs différents facteurs.
D’abord, les demandes de la clientèle au cours des années ont beaucoup influencé les décisions des constructeurs automobiles. Une grande majorité de conducteurs préfèrent se faciliter la vie avec une transmission qui n’exige aucune participation active de leur part, et leur évite du coup d’étouffer quand la lumière vire au vert à l’heure de pointe.
Bien sûr, il faut aussi compter avec les avancées technologiques. Ainsi, il est de moins en moins vrai que les voitures manuelles permettent d’économiser plus d’essence ou sont plus performantes que les voitures automatiques.
La différence de prix a diminué au cours des années, jusqu’à être minime aujourd’hui. Cet argument a désormais moins de poids auprès des consommateurs.
La survie de la transmission manuelle
La survie de la transmission manuelle, comme celle des disques compacts, des vinyles et des vhs (personne ne s’est battu fort fort pour leur permettre de survivre ceux-là…), dépendent entièrement de la demande des consommateurs.
Dans le cas de la transmission manuelle, les demandes d’une clientèle d’afficionados, bien qu’elles soient moins nombreuses, sont toujours là et les constructeurs répondent à l’appel.
Bref, la balle est dans le camp des amateurs de conduite à trois pédales… Longue survie à la transmission manuelle!